Maridan-Gyres

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Guismotte une fée pas banale 1/10

 

Comment vous décrire Guismotte ? Déjà, il vous faut croire aux fées. Il faut dire que cette fée-là sort vraiment de l’ordinaire. Avant tout, c’est une guerrière, pas un oiseau, pas une fleur qui n’aient entendu tonner sa mauvaise humeur. Elle a les cheveux d’un roux flamboyant, de beaux yeux bleus, une petite bouche charnue que l’on aimerait aimable, et de très jolies ailes irisées. Tout en elle est magnifique, gracieux. Les fées semblent toutes s’être penchées sur son berceau pour lui offrir toutes ces grâces.

Oui, mais voilà, on ignore absolument d’où lui vient cet épouvantable caractère. Cette fée-là, croyez-moi sur parole, n’est pas commode du tout. Il semblerait qu’elle soit venue au monde dans la forêt du Salvanto.

 

Qui sont ses parents ? On l’ignore. C’est le druide Elfie qui l’a trouvé voici quelques jours couchée sur un gros cèpe.

Elle était recouverte d’une jolie feuille de chêne dorée. C’était un tableau magnifique en cet automne débutant. Elfie touchée par tant de grâce coupa le cèpe et ramena la petite fée chez lui. Il ne doutait pas que cela ferait un merveilleux présent pour sa tendre épouse.

 

À cet instant il ignorait encore que sa vie allait en être bouleversée. Comme il l’avait prévu, sa femme tomba immédiatement sous le charme de cette délicieuse créature. Elle confectionna pour cette enfant des bois un joli petit lit, prit dans son trousseau son plus joli mouchoir de soie, en fit un matelas qu’elle bourra de duvet d’oie. Pour le lit, elle sacrifia le joli coffret à bijoux en bois de rose que son mari lui avait offert pour son anniversaire. Elle le tapissa de paille fraîche et de fleurs séchées, elle versa sur l’ensemble quelques gouttes d’huile essentielle de rose puis elle posa sur le tout le petit matelas qu’elle avait terminé. Elle se remit au travail pour confectionner un petit oreiller en soie qu’elle borda d'une minuscule dentelle de Calais. Il lui semblait que rien ne serait jamais assez beau pour cette enfant qui lui tombait du ciel. Une fois tout ceci terminé, elle s’occupa de réaliser une jolie paire de draps avec une bordure de dentelle qui rappellerait les oreillers. Quand elle eut fini, elle admira son travail.

 

Elfie revenu à ce moment-là était émerveillé.

« Décidément ma chérie tu as fait des merveilles. »

 

Mais Amarande n’était pas encore totalement satisfaite, elle prit donc dans son trousseau le joli col en lapin, qui lui venait de sa maman, et elle en confectionna une jolie couverture pour le petit lit. Elle doubla la peau avec un autre de ces mouchoirs en soie. Le résultat était une pure merveille. Le petit lit enfin terminé, elle l’emporta dans sa chambre. Elle était très fière de son travail et ne doutait pas que la petite lui en serait reconnaissante.

Elle rejoignit son mari à la cuisine. La petite fée était toujours assoupie. Elfie n’osait pas poser son cèpe sur la table il avait très peur de la réveiller et pire encore de la faire tomber et qu’elle se brise quelque chose. Du coup il ne bougeait pas. Amarande s’approcha tout doucement de lui. La petite fée était de la taille du pouce d’Elfie, la manipuler s’avérait donc délicat. Afin de soulever l’enfant avec précaution, elle attrapa sa jupe et le dos de son corsage, souleva délicatement la petite et fit passer sa main sous le petit corps endormi. Soudain elle stoppa net son mouvement. Guismotte venait de se réveiller. 

Maridan Gyres (la suite ici : http://maridan-gyres.blog4ever.com/guismotte-une-fee-peu-aimable-210

 



04/09/2014
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