Maridan-Gyres

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Pipo le petit lutin

Atelier d'écriture chez Arlette (Pélagie) n°4 - Mots à utiliser :

 

Les mots 15 imposés : Mémoire... vie... briquet... besoin...

paysage... clair... perpétuer... s'épauler... blanc... préparer...

garder... se lever... dure... simple...journalier.

 

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De mémoire de lutin, on n’a jamais vu une telle chose se produire. Depuis hier, mon amie la fée Guismotte est de retour au bois joli. Sa vie loin de nous l’a vraiment transformée.

 

J’avais mon briquet en main pour allumer le feu sous ma marmite quand une ombre gigantesque a caché le soleil. Pas besoin de vous dire que j’ai eu affreusement peur. Je me suis enfui en laissant mon repas derrière moi. Même la beauté du paysage ne m’a pas aidé à retrouver mon calme.

                                                                                                                                           

Heureusement, elle a fini par m’appeler et j’ai reconnu le timbre si clair de sa voix.

 

-          Pipo, Pipo, c’est moi. Pourquoi t’en vas-tu ?

 

Qui avait pu perpétuer un tel forfait ? Mon amie, ma confidente, ce monstre ! Nous, on savait  s’épauler, et voici que ce grand machin en blanc c’est, MA Guismotte. Rien ne peut vous préparer à une telle chose. J’ai réussi à garder mon calme et je me suis levé.  Je me suis senti fourmi à ses pieds.  Devant son regard triste, je l’ai rassurée, mais la colère restait en moi, dure comme la pierre.

 

Heureusement, le simple sourire de mon amie a éclairé ces retrouvailles. Elle s’est accroupie, m’a tendue sa main et j’ai grimpé dans sa paume.

 

-          Que t’est-il arrivé ?

-          Amarande et Elfie m’ont adoptée. Ils sont très gentils avec moi. Un matin, j’ai vu que mes robes ne m’allaient plus, puis presque tous les jours je grandissais. Puis j’ai repensé à nos échanges journaliers, nos confidences, nos blagues, nos amis des bois et j’ai eu l’envie folle de te revoir. Ils étaient tristes, mais ils m’ont laissé partir.

-          Ce n’est pas douloureux ?

-          Quoi donc ?

-          De vivre dans un grand corps.

-          Non, je regrette juste mes ailes.

-          Tu ne les as plus.

-          Non, je les ai perdues lors d’un pique-nique au bord du grand chêne.

-          Il t’a punie !

-          Non, il a promis de me les rendre si je retrouve la taille d’une fée.

-          Mais pourquoi te les prendre alors ?

-          Parce que pour les hommes nous sommes des êtres imaginaires et que cela doit rester ainsi.

-          Dis, tu me présenteras tes amis ?

-          Bien sûr, tu vas te cacher dans ma poche ainsi tu pourras choisir de te montrer ou pas.

 

Et c’est ainsi que je suis devenu le premier lutin à vivre près d’une fée géante et de deux vieux humains forts sympathiques.

 

Maridan  20/10/2016

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20/10/2016
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