Adultère
Par une nuit d'été abondamment étoilée
Elle est là dans sa pâleur de craie
Le vent se joue de sa chevelure éparpillée
Elle semble une statue antique à l'amour dédiée
Elle s'offre impudique au joug de son amant
Un désir impérieux lui broie les entrailles
Sortie de ses voiles, elle est désarmée comme une enfant
Elle voudrait s'enfuir, courir, mais où qu'elle aille
Nulle issue n'est offerte, il n'y a que ses bras
Qu'il tend vers elle, attendant le tribu
Qu'elle ne saura lui refuser, elle veut cet ébat
Et lui vainqueur ardent la sait déjà perdue
Leurs corps se reconnaissent et se parlent
Le langage millénaire de l'amour fait sa loi
Sous la voûte céleste ne subsistent que leurs râles
Divinisés par la lune, ils semblent une reine et son roi
Au matin alanguis, ils se séparent
La nuit s'est enfuie, il est déjà tard
Leurs corps ont compris ce que leurs esprits refusent
Dans la lumière du jour les mots s'usent
Ils garderont de cet échange éphémère
L'impression douce amère
D'un partage librement consentis
Qui n'aura duré qu'une nuit
Maridan 2000
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