Ce soir mon cher papa, je sais que tu es heureux pour moi.
Vous le savez, en 2013, j'écrivais mon premier roman, « les retrouvailles ». Ce livre, je l'ai mainte fois remanié, n'étant jamais totalement satisfaite de ce que j'avais produit. Écoutant ça et là, les critiques et remarques de la poignée de personnes à qui je l'avais confié.
Il y a quelque temps, une personne m'a dit que je faisais des ateliers gratuits pour piquer les idées des gens qui venaient me voir lors de ces réunions. Cela m'a blessée. Et puis j'ai pris du recul, cherchant ce qui m'avait valu ce commentaire acerbe.
J'ai toujours écrit dans la solitude, car c'est ainsi que j'écris le mieux. Tout ce que j’écrivais lors de ces ateliers, je le faisais le jour même, en présence des participants. Mes ateliers me servaient à oublier mon quotidien, la maladie qui me ronge, et la sénilité de ma petite mère que j'aime par-dessus tout. Choquée par ces accusations, j’ai mis aussitôt un terme à ces réunions pour me consacrer à fond à ce que je fais le mieux, écrire.
Mon livre, je l’ai envoyé à une quinzaine d’éditeurs, ces deux dernières années. Tous m’ont renvoyé des contrats d’édition à compte d’auteur (cela allait de 450 à 4000 euros) sauf deux qui me proposaient de l’éditer à compte d’éditeur.
Mais aucun, jusqu’à présent, n’avait pris la peine de m’appeler pour me dire ce qu’il avait pensé de mon texte. Je n’ai donc pas donné suite. Lorsque nous écrivons, une partie de nous joue sa vie. On pose sur la page blanche nos tripes. C’est pourquoi certains mots font si mal. Ce mois de novembre, j’ai repris, chapitre après chapitre, mon ouvrage et je l’ai totalement retravaillé. Puis, j’ai pris la décision d’envoyer ce nouveau livre à une éditrice régionale, que je n'avais jamais contacté, mais qui je le sais, se bouge beaucoup pour organiser et participer à des salons et autres pour ses auteurs.
Ce soir, en rentrant chez moi, où j’avais oublié mon portable, j’ai trouvé un message. Et ce message me disait de rappeler cet éditeur de la région.
C’est ce que j’ai fait, il y a quelques minutes. Je suis tombée sur une femme chaleureuse. Elle ne m’a parlé que de mon livre, qu’elle avait lu en entier. Ses mots m’ont vidé de toute la tension de ses dernières semaines. Elle a vraiment aimé mon ouvrage et m’en a donné la preuve.
J’ignore où cet appel va nous mener, mais pour la première fois, j’ai envie de faire confiance à quelqu’un. Elle m’a dit avoir aimé ce que j’écrivais sur mon blog des "mots de Montpellier".
Alors à tous ceux qui ont été des amis, des complices d’écriture, je voudrais vous dire merci pour votre soutien actif. Merci pour vos mots, quand je sombrais, merci pour vos critiques qui m’ont aidée à progresser, et merci pour nos partages chaleureux autour du thé, café et pâtisseries de tous poils. Je ne vous dis pas adieu, juste au revoir.
Car promis, je reprendrai mes ateliers, dès que j’aurais terminé la refonte de mes trois autres bouquins. À vous tous, qui allez vous reconnaître, gros bisous.
Maridan 17/11/2015
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