Maridan-Gyres

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Evy 329

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Ce matin, je me suis réveillée d’humeur maussade. J’ai pris le temps de m’étirer de tout mon long faisant craquer un à un les os de mes jambes, de mes bras et de mon dos.

 

Je me suis levée et j’ai regardé le temps qu’il faisait dehors. La pluie dégoulinait sur mes vitres et la rue s’était vidée. Les rares passants encore dehors s’engouffraient précipitamment dans tous les abris possibles. J’imaginais déjà les halls d’immeubles où se retrouvaient coincés toutes sortes de gens qui occupaient le temps qui passait en caquetant de tout et de rien pour remplir le vide de leurs existences.

 

Ils sont des milliers à se protéger ainsi de la pluie sans même tenter un instant d’en jouir. Je me suis précipitée sous la douche. En dix minutes chrono j’étais prête à me faire plaisir. Je suis sortie.

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Devant moi une femme avec un parapluie bleu s’est cognée contre un poteau alors qu’elle me voyait débouler tête nue, le nez collé vers le ciel et la bouche grande ouverte. Cela m’a fait rire.

 

Rien ne me rend plus heureuse que d’avancer ainsi sans protection sous la pluie. Il est vrai que je préfère le faire en plein cœur de la nature, mais même en ville cela me procure un bonheur indéfinissable. C’est comme un voile de douceur qui me caresse le visage, engourdit mes idées sombres et fait naître au fond de mon cœur un grand cri d’allégresse.

Lorsque je suis seule en pleine nature, je laisse s’échapper ce cri, mais là c’est un matin de plus où je vais arriver trempée au bureau mais déterminée à passer une excellente journée.

 

Maridan

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21/08/2021
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