Je t'aime
"Je portais mon ventre comme un astre vivace au cœur de ses écorces éteintes"
Ces quelques mots extraits d'un livre de Mireille Sorgue, m'ont conduit à écrire ce qui suis :
Comment me serais-je contrainte à rester dans l'air figé ?
Quand tout autour de moi la vie surgissait !
J'allais sur le Mékong au gré des flots qui me berçaient
Au sein de mon corps une entité inconnue me gouvernait
Je ne voulais pas de ce désir qui mettait fin à ma volonté
Je n'étais plus qu'à travers cette brûlure qui me hantait
Je n'étais plus qu'une porte que tu allais franchir
Il fallait que je ne sois plus pour que tu puisses t'accomplir
Ma tête se mourrait, assassinée par mon cœur
Je n'avais plus de raison, j'étais gouvernée par cette langueur
Mes pensées m'accablaient, j'avais envie que tu m'aimes
Je n'étais qu'attente, je n'existais plus pour moi-même
Je me faisais refuge de montagne pour te protéger du froid
J'étais oasis dans le désert pour t'abreuver de moi
Indifférente à tout ce qui m'entourait je renaissais en toi
J'étais malléable sous ta main, j'ondulais au son de ta voix
Sous tes caresses mes yeux se ferment et mon cœur s'ouvre
Je ne te vois plus, je te devine, te sens, allant et venant
Des vagues magnanimes me soulèvent et je deviens houle
Sous les assauts de ta vigueur, je navigue mon bel amant
A l'aube de ce matin réinventé, alors que ton visage s'éclaire
Ma passion réanimée me conduit à redessiner ton corps
Je te veux captif de mes envies, opprimé par ta guerrière
Je te ferai l'amour comme on fait la guerre, et tu crieras : encore !
Du bout de mes doigts je mémoriserai tes contours, tout ton corps
Notre chambre, cet univers clos, j'en réinventerai le décor
Tu y seras si bien choyé qu'à jamais tu t'y perdras
J'en cacherai la clef et je te garderai pour moi.
Maridan
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