L'atelier N° 12 - eklablog
« Je m’appelle Oscar, j’ai dix ans, j’ai foutu le feu au chat, au chien, à la maison (je crois même que j’ai grillé les poissons rouges) et c’est la première lettre que je t’envoie parce que jusqu’ici, à cause de mes études, j’avais pas le temps. »
Enfin à vrai dire, mon père n’a pas apprécié que l’affaire soir portée devant les tribunaux. Après m’avoir hurlé dessus, ameuté la foule des amis, il m’a cloitré dans ma chambre pleine de suie. J’ai dû utiliser chaque seconde de ma piteuse vie à remettre en ordre tout ce que j’avais détruit. A part le défier en duel, je n’ai pas trouvé le moyen de m’en sortir. Impossible pour moi, de continuer à faire les quatre cents coups. Du coup il m’a collé un prof particulier et des devoirs de vacances et pour couronner le tout, il m’a listé les travaux que je devais faire. Plus une minute pour moi.
Ainsi, je n’ai plus le droit de me servir des allumettes, même ouvrir le gaz m’est interdit. Pour repeindre ma chambre, j’ai dû porter une protection ridicule qui a fait rigoler tous mes voisins. De rage, j’ai fini par mordre le fils du voisin qui n’arrêtait pas de se payer ma tête.
Quant à mon père, inutile de prendre un bouclier ou une arme, il aura toujours le dessus sur moi, alors j’ai joué les fayots et je lui ai proposé un café. Il était content de mon « bon esprit ». Ce qu’il ignore, tu me connais, c’est que j’ai craché dans sa tasse et que je me suis réjoui de le voir avaler mon molard avec un sourire heureux.
Bon, mon pote, je vais stopper là ma bafouille, car je ne voudrais pas que mon vieux découvre ma prose. Allez mon biquet salutations respectueuses à toi, et vivement la fin des vacances que la vie reprenne son cours normal.
Maridan 7/06/2018
Les sujets de cet exercice http://maridan.eklablog.com/atelier-12-2018-a144879398
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