Maridan-Gyres

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La fée Papillon

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Papillette, la petite fée papillon est très heureuse. Aujourd’hui dans la forêt rêvée c’est jour de fête. Poussette, la jolie escargot bleue, du pays des fées, épouse son tendre Pousse-Pousse. Il faut dire que c’est grâce à Papillette que ces deux-là s’étaient rencontrés. Mais je vais trop vite, alors je recommence l’histoire au début.

 

Pousse-Pousse, un joli petit escargot de Bourgogne après une forte pluie dans sa région natale s’était retrouvé emporté par les flots, après qu’il se soit réfugié sous une grosse feuille de chêne. L’eau avait grossi la rivière et les feuilles mortes sur lesquelles le petit escargot s’était endormi s’étaient retrouvées portées par les flots. Lui n’avait rien vu, il dormait paisiblement, bien à l’abri sous sa jolie feuille de chêne.

 

Au matin, la chaleur le réveilla. Timidement, il risque un œil dehors et là, stupéfait, il ne reconnut plus rien. Où était-il ? Qu’était-il arrivé au paysage qu’il connaissait si bien ? Il rampa toute la journée et fut bien fatigué lorsque le soleil se coucha enfin.

 

Sa longue marche l’avait conduit jusqu’à un vieux pin, bien fatigué lui aussi, et qui semblait avoir très soif.

 

  • Que je suis malheureux ! se lamentait Pousse-Pousse. J’ai perdu tous mes amis, ma maison est lourde et j’ai soif. Je suis perdu ! Qui pourra m’aider ?
  • Allons, allons, petit ami, ne sois pas si morose. Connais-tu la jolie fée papillon ?
  • Non, je n’ai pas ce plaisir ! Pourquoi ?
  • Parce qu’elle sait tout, des bois qui nous entourent et elle pourra, peut-être, t’indiquer le bon chemin pour rentrer chez toi.
  • Oh merci ! Vous me rendez l’espoir. Dites-moi vite où la trouver, mais avant j’ai besoin d’un peu de salade et d’un coin humide.
  • Hélas, mon ami, tu es au pays sec, et ici, point de salade et encore moins d’eau. Ne vois-tu pas comme mon écorce est sèche ? Le soleil m’a rendu tout gris et j’aspire, moi aussi, à plus de fraîcheur.
  • Pourquoi ne pas solliciter la fée papillon toi aussi ?
  • Je n’y ai jamais pensé ! Que veux-tu, moi, on m’a planté là et depuis, je pousse tant bien que mal.
  • Je vois que toi aussi tu n’es pas très heureux, pourquoi ne viendrais-tu pas avec moi, voir la fée ?
  • Ah mon ami ! Tu me tentes, alors allons-y.

 

Et c’est ainsi que les deux amis se retrouvèrent à l’orée de la forêt des fées. Ils allaient y pénétrer quand soudain, Pousse-Pousse se figea. Il vit venir vers lui, la plus jolie fille escargot qu’il ait jamais vu. Elle était toute souriante avec sa jolie maison bleue sur le dos. Aussitôt, le cœur du petit escargot s’embrasa et il osa tenter le tout pour le tout.

 

  •  Pardonnez-moi, jolie demoiselle, mais votre beauté a touché mon cœur et, moi qui désespérais de ne pas retrouver mon chemin, je n’en ai plus que faire. Vous êtes mon soleil et ma joie et mon cœur bat si fort dans ma poitrine que vous devez l’entendre.
  • Eh bien, mon ami, quelle drôle de manière de me faire la cour !
  • Je ne vous fais pas la cour, je vous aime !
  • Est-il mignon avec sa petite maison sur le dos. Ne voyez-vous pas que votre maison est bien trop petite pour m’accueillir ?
  • Oh, ma douce, n’ayez crainte, je m’en vais voir la fée et au lieu de lui demander mon chemin, je lui demanderai une plus grande maison pour vous abriter du froid.

 

La fée papillon, qui avait vu venir à elle tous les mots d’amour de Pousse-Pousse, arriva vers eux.

 

  • Coucou les amis ! Que se passe-t-il ici ?
  • Ce jeune homme vient de me déclarer sa flamme.
  • Tiens donc ! Comment t’appelles-tu ?
  • Je me nomme Pousse-Pousse et je viens du village de Souq. L’eau m’a mené jusqu’ici où j’ai découvert cette merveilleuse créature. J’aimerais qu’elle devienne ma femme, mais elle trouve ma coquille bien petite.
  • Pas grave, vous referez des coquilles plus grandes pour accueillir vos enfants. Mais toi, ma petite Poucette, le veux-tu, ce beau jeune homme ?
  • Eh bien ! Il parle joliment et il a un beau sourire, alors je pense que je vais dire oui.
  • Tu penses, ou tu es sûre, on ne se marie pas à la légère au pays des fées. Ce sera un long mariage d’amour. Réfléchi bien.
  • C’est tout réfléchi ! Je le veux.

 

C’est ainsi qu’ils s’étaient tous retrouvés là pour faire la fête. La fée était venue accompagnée de tous ses jolis papillons, elle avait offert à Poucette un joli collier de perles scintillantes et roses comme la coquille de Pousse-Pousse. Quant au pauvre pin, elle lui offrit une source à ses pieds et plus jamais il n’eut soif.

 

Et c’est ainsi qu’aujourd’hui dans la forêt des fées on peut voir un joli pin, dont l’écorce est toujours grise, mais qui se couvre de jolies feuilles bien vertes et dont les fleurs sont de jolis cœurs rouges qui fleurissent à chaque nouveau printemps. Quant à nos deux petits escargots, la légende raconte qu’ils se marièrent et eurent beaucoup, beaucoup d’enfants.

 

Maridan Gyres 24/07/2014



24/07/2014
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