La maison du chaos à St Romain au Mont d'Or
C’est une demeure
A nulle autre pareille
Les messages, y fleurissent, y meurent
Effacés par les ignares, caressés par le soleil
Les questions posées là
Vous ramènent à votre moi profond.
Impossible alors d’être de bois
Face à votre cheminement, si long
Dans un chaos de noir, blanc, rouge
Surgit parfois, un visage ensanglanté
Au fond de votre âme quelque chose bouge
Et vous êtes totalement chamboulé
Ce visage surgit du mur,
Est figé dans l’anéantissement.
Des coulées d’un sang obscur
Signalent son anéantissement
Un regard s'est braqué sur vous
Un regard qui vous interroge
A quoi, demande-t-il, pensez-vous ?
Dans ce lieu où les opinions se forgent
En 1948, 700 000 palestiniens fuient ou sont expulsés
D’une terre qu’ils pensaient être leur
90% de leurs villages seront pulvérisés
Le Nakba commémore ces tristes heures
C’est encore une figure sombre qui jaillit du béton
Son visage, à lui aussi, exprime la détresse
D’un monde qui se meurt dans l’illusion
D’être riche et prospère. La vue est traitresse
De nombreux crânes d’argent
Illuminent la maison du chaos
Est-ce pour cela que tant de gens
Viennent ici oublier leurs maux ?
A travers les œuvres innombrables
Qui témoignent d’un monde en transition,
Les esprits s’élèvent et sont capables
De comprendre la mondialisation
L’homme est appelé à disparaître
Dans ce monde consumériste du toujours plus.
Il est encore temps d’abandonner le paraître
Aux oligarches, lobbyistes et politiques corrompus
Nous avons toujours le choix d’être...
Celui de nous bâtir un autre avenir...
Nous pouvons changer la face du monde à naître
Offrir à nos enfants la possibilité de choisir
Face aux tyrans et dictateurs de tous poils
La liberté, allégorie de vie, jaillit
Poutine caché derrière son masque, piètre voile
Finira par être occis, lui aussi
Un Bouteflika invalide
Rends des élections valides
Tandis qu'un Stéphane Hessel indigné
Côtoie des pantins auto-proclamés
Ils sont peu nombreux, les braves
Face au vivier des sinistres
Toutefois, même si ces heures sont graves
Nous sommes vivants et ne craignons pas les cuistres
Sommes-nous condamnés à être remplacés
Au nom de la sacro-sainte consommation ?
Par des machines de fer et d’acier
Peuple fidèle sans émotion.
Sous une automobile calcinée
Gît un corps désarticulé
Les hommes sont-ils encore libres de penser ?
Où ne sont-ils que des consommateurs abusés ?
Des écrans obsolètes
Diffusent des informations prédigérées
Devant, nous devenons des bêtes
Justes bonnes à être manipulées
Les médias nous bouffent le cerveau
Ce sont les rats d’une oligarchie bien déguisée
Ils portent de beaux oripeaux
Pour mieux nous escroquer, nous endoctriner
Et tandis que le lapin d’Alice
Nous chuchote : Réveillez-vous ! à l’oreille
Nous buvons au fond du calice
Leur venin à nul autre pareil
Un Hollande guilleret fanfaronne
Sur une France qui se meurt
Il est le guignol d’un état qui se donne
A des investisseurs qui le leurrent
Ci-gît la connerie humaine !
Comme j’aimerais que ce fut vrai
Il vient en moi des relents de haine
Contre l’intégrisme qu’ils nourrissent en secret
Ici et là surgissent les noms des médicaments retirés
Vestiges nombreux d’une industrie
Qui n’hésite jamais à nous empoisonner,
Protégée par nos élus, trop souvent pourris
Ferrat, Ferré, poètes où êtes-vous ?
Nous avons besoin de vous.
Dans ce lieu bien particulier, il y a un relent de vous
Que les notables bien gras souhaitent éloigner de nous
Par contre, contre toutes les mafias
Il n’y a point de salut
Les puissants aiment le gras
Pas les coups de pied au cul
Au cœur de cette maison du chaos
Un container rose sur lequel est juché un curieux animal
Pour certains, c’est sûrement beau
Pour moi, bizarrement anormal
La police s’agite en temps de paix
Et elle n’a pas une grande utilité
Mais que vienne le temps de guerre
Elle est alors le laquais des mercenaires
Ils sont venus, ils sont tous là
Peintre, chanteur, puis Obama
Les autres que je ne connais pas
Mais qui sans doute devaient être là
Des messages à l’emporte pièce
Qu’on comprend ou pas
Peu importe, s’il y a l’ivresse
De sentir les choses bouger en soi
Une vison d’apocalypse pour certain
Un ode à la beauté pour moi
Dans ce crâne, je le vois bien
Il y a la poésie du reflet d’en bas
Ça pousse, ça régurgite
Dans un mic-mac étonnant,
C’est une maison, c’est un gite
Où l’on redevient des enfants
Ça donne la pêche, ça interroge
On explore en s’amusant
Je m’y cacherais bien, pour qu’on me déloge
Car j’ai vu des tas de jeux fascinants
Le monstre qui veillait
M’a localisé
Il me faut fuir en vitesse
Si je ne veux pas qu’il me dépèce
L’adepte du travailler plus
Pour gagner plus
Est ici, lui aussi
Sous les détritus, il est tout petit
Le fou de guerre a trouvé sa place
Dans le jeu de dupes
Il porte une belle carapace
Qui fait de lui un pauvre glute
En réponse à votre message
Je dirai que moi, c’est fait !
J’ai capturé un ange bien sage
Qui fait de chacun de mes jours, un rêve éveillé
La visite est terminée,
Mais je n’ai pas fini de songer à vous
J’ai tout aimé de ce monde éclaté
De vos prises de position sans tabou
LE REVE
De vos messages porteurs d’espoir
Je ne retiendrai que celui-la
C’est sûr, je reviendrai vous revoir
Longue vie à votre musée, jusque-là !
Maridan gyres 25/08/2014
Merci à Monsieur Thierry Ehrmann pour cet étonnant musée
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