Sans domicile fixe, mais avec une âme
Le défi de Ghislaine N° 57
Illustration de Lee Jeffries visitez son blog : Lee Jeffries
C’est un homme vouté par le poids d’une vie de misère. Il avance lentement une lanterne à la main. La lueur tenue éclaire à peine les abords du paysage. Dans son autre main, un bâton lui permet tout juste de garder son équilibre.
Ses jours et ses nuits sans rien faire ont fait de lui un paria. Les « bien-pensants » se moquent de ce sans domicile fixe qui leur semble flâner le long des quais. Ce qu’ils ignorent c’est que ce qui l’a soutenu toutes ces années d’errance, c’est sa capacité à rêver.
Il lui reste désormais peu de temps, son cancer s’est généralisé. Les drogues qu’ils absorbent le font planer de plus en plus, alors il avance sans but, juste pour ressentir, une fois encore, le vent dans ses cheveux et sa barbe.
Il aime humer les effluves du fleuve. La Seine est une compagne fidèle, elle est riche et complexe, débordante d’une vie que la plupart fes Parisiens ne connaissent pas.
Alors pour quelques temps encore, il avance jouissant une dernière fois peut-être de cette amie qui l’a bercé et de ses quais qui ont abrité sa vie entière.
Maridan 13/03/2018
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