Balade à Palavas
J’avance le long du canal qui mène à Palavas. A cet endroit précis, j’arrive à me projeter. Je m’imagine seule dans ce monde. Il n’y a plus que moi, mon petit voilier prêt à m’embarquer pour un horizon lointain. Ma petite cabane de pêcheur, où seuls les moustiques et les oiseaux viennent me tenir compagnie.
Si je laisse mon regard vagabonder un peu plus loin, j’aperçois la mer, ligne d’horizon grise derrière le pont.
Si je recule, c’est un rideau de mauves et de pâquerettes qui me dissimulent au curieux qui pourraient être de passage.
Derrière moi, la nature est souverraine. Ici, quelques chevaux camarguais profitent de l’herbe
disponible à profusion. J’aime à les voir évoluer, libres dans cette nature généreuse. Quelquefois de jolies aigrettes blanches viennent prendre un peu de repos sur leur dos cambrés.
Ma cabane est faite de bric et de broc, mais cela lui confère un charme indéfinissable, loin des clichés du « bien vivre » et pourtant… Il y a dans ce lieux les images des peintres, les mots des poètes. Ici tout est magnifique, épuré, désintéressé ; ici, tout est vrai, sans masque. C'est là que
J’aime admirer l’effet miroir de ma cabane sur les flots qui ondulent au rythme des canards qui passent.
Ils sont des compagnons fidèles à cet endroit. Eux aussi apprécient la quiétude du lieu, alors ils s’y
retrouvent et se promènent ensemble avec de reprendre leur route.
En se retournant, on peut apercevoir au loin, le restaurant-phare de Palavas, et la ville qui débute au-delà de l’étang.
Puis en traversant la route, on arrive aux cabanes de l’Arnel. Celles-ci sont un enchantement pour les yeux. Il y a là de nombreuses cabanes de pêcheurs qui au fils des décennies se sont parées de jolies couleurs festives.
Chacune d’elle est une œuvre picturale en puissance. Quel peintre ne serait pas séduit par ces mélanges de couleurs ? Et ce jour-là le temps était au gris, mais cependant la magie opérait.
Prise entre le canal du Rhône et les étangs, elles offrent une vision idyllique de cette petite ville pittoresque.
Les endroits où se poser ne manquent pas. Que vous vouliez écrire, peindre, tout ici est propice au lâcher prise.
Et vous quelle place auriez-vous choisie ?
Ma place à moi se situe entre deux arbres, dans un hamac coloré à regarder passer les péniches.
Face à moi je peux admirer les jolies cabanes qui m’invitent à me détendre et à profiter de la convivialité des habitants du lieu.
Une dernière chose, si vous me cherchez dans ce petit coin de paradis, demandez donc à Marius
Ou bien à mon petit ami qui aime me chanter quelques mélodies pour m’endormir.
Chut, il est temps de nous retirer, les habitants de ce petit paradis, me l’ont prêté quelques instants, mais il ne faut pas en abuser. Alors sur la pointe des pieds je me retire, à présent je vais écrire.
J’ai quitté les jolis jardins dissimulés entre quelques constructions éparses.
Le ciel couvert apporte un manteau gris à cette vision féerique. Toutefois, il n’a rien manqué à cette vision de charme.
Maridan Gyres 7/07/2014
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 131 autres membres