Maridan-Gyres

Riche – pauvre : grande question c’est quoi être pauvre ? Voilà bien des mots issus de la société. Pas celle des hommes, celle de l’argent, du pouvoir. Les cerfs d’autrefois, les paysans et les ouvriers d’aujourd’hui sont-ils les pauvres de nos mégalopoles titanesques et voraces ? Je ne le crois pas.

Ils sont riches de leurs rêves, de leurs envies, de leurs amours, des couchers de soleil qui nourrissent leurs âmes plus surement que toutes les richesses que certains leur vantent à longueur d’antenne pour les conduire à s’assujettir à des besoins inutiles et futiles jours après jour.

Moi, je leur laisse leurs gadgets derniers cris, leurs fringues « in », leurs bagnoles « VIP », ou leur ordinateur « hi Tech ». Tant que des oripeaux recouvrent mon corps, que mon jardin me donne ses fruits, mes enfants et mon homme leur amour, je suis riche ! L’argent n’est que le signe du pouvoir qu’ils croient avoir sur nous « les pauvres glutes ».

Bientôt, oui bientôt, je le sens dans chaque fibre de mon être, tout deviendra clair pour chacun d’entre nous. Qu’importera alors : la taille de son compte en banque !

Lorsque le dernier arbre aura été abattu, la dernière fleur disparue, le dernier oiseau envolé. Quand plus un animal, plus un végétal ne résistera à leurs soifs de possession, quand toute la planète sera contaminée et morte pour les générations futures, quand enfin la dernière goutte d’eau aura été dilapidée. Nous serons face à la plus grande extermination jamais orchestrée par l’homme lui-même.

Nous ne sommes que ce que nous voulons être, plus de chimères, plus de divagations prémâchées, prédigérées qui nous appellent à « consommer », à devenir de gentils robots. Les masques craquent et ici et là, des voix s’élèvent.

Qu’ils gardent leur richesse mercantile et qu’ils s’étouffent avec. Nous n’en voulons plus !

De quoi avons-nous vraiment besoin ? Je ne suis sûre que d’une seule chose, nos aspirations n’ont pas besoin d’argent pour s’épanouir.